A2. On remonte la pente ?
Mais, c’est le Pérou, Amanda ! Tu te rends compte ? Avec ton salaire d’hier et tes économies j’ai pu t’offrir un magnifique frigo table top. Tu vas pouvoir prendre ton petit déjeuner chez toi, petite veinarde.
T’as même pu te payer une chaise en prime. Finis les problèmes de confort, elle est autrement plus moelleuse que ton lit tape-cul, hein ma grande ?
Toujours pas de travail dans la plonge ? Magnifique ! Tu vas pouvoir gagner tes 200 $ quotidiens.
Ce soir, re-belote avec Bruno, et cette fois, on tente le baby. Quelque chose me dit que tu commences à l’apprécier. Pas qu’il soit devenu beau subitement, mais il est tellement gentil, ça compense, nan ? Mais…
T’as entendu une petite musique, toi ? Moi j’ai rien entendu du tout. Serait-il stérile, Bruno ? Ou bien serait-ce le lit qui poserait problème ? Demain matin, tu iras tenter le coup en ville, il y a des cabines d’essayages qui ne demandent qu’à être essayées.
Avoue qu’il est de bonne composition Bruno, pourtant il a bien repéré la mère Ladentelle par la fenêtre, mais il est prêt à courir des risques pour satisfaire tous tes désirs… et les miens, hé-hé-hé.
Mais qu’est ce qui m’a fichu un incapable pareil ?! J’ai bien entendu les pétards du feu d’artifice, mais pour la petite musique de nuit, rien de rien et toujours rien. Bien contente de voir Ladentelle lui mettre une correction à défaut de pouvoir le faire moi-même.
Mauvaise surprise, ma pauvre Amanda, un voleur a profité de ton premier sommeil pour venir te piquer… ton unique chaise. Toi qui étais pourtant si contente d’avoir pu t’offrir un arbre à sous grâce aux petites attentions de Bruno.
La vie est trop cruelle !
Encore une journée à vendre du café. Mais Amanda s’est fait une ennemie : Mlle Ladentelle a décidé de lui ôter le goût de prendre des douches en maillot de bain… qu’elle croit !
Si elle savait qu’elle prend ses douches toute nue, je vous dis pas la pendule qu’elle lui ferait.
Mais pourquoi t’as peur d’elle Amanda ? Prends ta douche et laisse la braire !
Si tu t’arrêtes toutes les trois gouttes, ton hygiène n’est pas prête de remonter.
La preuve est faite que la mère Ladentelle n’est pas seulement une casse-pieds, c’est aussi une vieille taupe.
D’où elle a vu que mon Amanda portait un maillot de bain une pièce, elle ?
Ce soir on retente le coup avec Bruno, Amanda ?
Mouais… encore un coup pour rien à ce que je vois. J’ai eu tort de te demander de le conquérir celui-là : Non seulement il est moche (ben oui, je peux bien te l’avouer, je le trouve vraiment pas beau) non seulement il est moche, disais-je, mais en plus il EST stérile.
C’est bien parce que je ne peux pas t’offrir la douche ou les toilettes dont tu rêves que j’ai accepté ce simulacre de fiançailles, tu peux me croire. Ne me dis pas que tu es VRAIMENT tombée amoureuse de ce babouin ?
Enfin (soupir) si ça peut te permettre de faire des récoltes à 40 $ assurées au lieu du malheureux simflouze qui t’échoit une fois sur trois.
Sans te commander Amanda, si tu allais saluer la version brune et bronzée du pâle blondinet Benjamin Renaudin.
Adrien Sim ne demande qu’à faire connaissance et à s’amuser un peu avec toi.
Meuh-oui, faut le prendre au premier degré, qu’est ce que tu vas chercher là ?
Je me demande… bien sûr, il t’a permis de remonter ton humeur en jaune citron rien qu’en maniant l’oreiller, mais…c’est pas un peu cher payé ?
Méfie-toi de lui ma fille, il a des façons pas catholiques de profiter que tu sois occupée pour te piquer tes biftons.
Allez, sans rancune ! Tu me lui fais un petit peu de drague avant de vous séparer. Il reviendra de toute façon, maintenant qu’il connaît le chemin.
As-tu remarqué Amanda, qu’avec ton salaire et ta prime et les simflouzes que t’as pu récolter en prenant Adrien de vitesse, j’ai pu t’offrir des toilettes flambant neuves ? Manque plus qu’une douche à ton bonheur. Avoue que tu t’en tires pas trop mal.
Oui-bon, niveau points c’est zéro pour cette première semaine, mais faut garder espoir, ma belle.
Hé-hé, la vieille pie s’est trompée d’horaire aujourd’hui : Elle est arrivée APRES la douche ! Ca faisait une paye que tu t’étais pas retrouvée dans le vert, hein, ma poule ? Oui-ben, vert pâle, mais vert quand même ! Profites-en pour appeler Adrien quand tu seras rentrée. Vous avez tellement de choses à vous dire.
Il se fait pas prier le Benjamin brun. Il le trouve pas tape-cul, lui le lit, il demande qu’à le baptiser avec toi. Meuh-nan, on est pas obligé de lui dire qu’il est pas le premier, surtout que lui… il fait du bon travail du premier coup.
Ooooh que cette petite musique est douce à mon oreille ! Mais on est déjà lundi, c’est trop tard pour le bonus de la première semaine.
Amanda, quand tu auras payé tes factures… -je sais bien, ça fend le cœur de devoir leur refiler 12 $ à ces vautours-, tu me feras le plaisir de regarder les offres d’emploi. Finie la belle vie au centre de Thalasso, le chef Rémoulade réclame des grouillots à la plonge à cor et à cris.
C’est bien Amanda d’être consciente de ton incapacité à remplacer le chef au pied levé. C’était le service d’hygiène qui a débarqué chez Rémoulade et donc, le chef reconnaissant pour lui avoir évité la fermeture de son établissement t’offre une petite prime de dédommagement qui va te faire du bien au portefeuille. Je sais pas si t’as remarqué, mais tu commençais à en avoir besoin.
Ca te fait pas plaisir de retrouver ton petit home sweet-home après une bonne grosse journée de travail ?
Si ? Ben alors, souris ! La vie est belle !
Psstt, Amanda, fais le tour derrière LES murs de ta maison, t'auras une surprise.
Nan-nan, c’est pas ça la surprise ! Regarde mieux : Tu as UNE DOUCHE !!
Une douche, tu te rends compte ? C’est pas formi-formidable ?!
Finis les aller-retours en ville. T’as le confort moderne à domicile.
Je sais à quoi tu penses Amanda : Tu te dis à quoi bon avoir une douche si je peux pas en prendre ? Meuh-si, tu vas en prendre, t’en fais pas. Essaye juste de récupérer deux grammes d’énergie et tu pourras te laver. T’en profiteras pour récolter de nouveaux simflouzes. Le billet de simflouzes, c’est une denrée périssable qui n’attend pas. Dès qu’il est mûr, il faut le cueillir.
C’est bien ce que je pensais. L’inspection du travail a remarqué que ton ventre s’arrondissait et t’a priée de rester chez toi pour te reposer.
Te re-po-ser ! Voui, ils ont le sens de l’humour. C’est surtout le confort que tu recherches. T’en fais pas, je t’ai racheté une chaise.
As tu remarqué que des deux murs de ta maison, il n’en reste déjà plus qu’un ?
Le futur papa est toujours là quand tu as besoin de te distraire. Il manie l’oreiller comme un pro, c’est ça qui est bien.
A défaut de pouvoir s’offrir la télévision…
La petite Leï est née. C’est du bonheur à l’état pur ce bébé, hein, Amanda ?
Tu ne connaîtras plus de longues soirées solitaires.
Enfin solitaires… ce qu’il y a de bien, c’est que Bruno et Adrien ne travaillent pas aux mêmes heures. En plus, le Bruno a gobé comme une mouche qu’il était le père de Leï. Il pose pas de questions, c’est tout bon.
Je sais pas ce que t’en penses, Amanda mais… elle a beau être dotée de tout le confort ou presque, ta maison, je trouve qu’elle fait quand même un peu campement de romanos.
Allez, on astique ! C’est pas parce qu’on est pauvre qu’on doit abdiquer toute dignité. Campement de romanos peut-être, mais campement propre !
Je sais pas pourquoi tu t’angoisses comme ça Amanda. Pas une nuit où tu ne fais pas de cauchemars. Elle est en de bonnes mains ta fille puisque nounou Cécile est là. C’est même dans ses bras que ta petite Leï va grandir pendant que tu seras au travail.
C’est une jolie bambine, mais elle a hérité du nez pointu de son papa.
Et si des fois Bruno n’était pas tout à fait-tout à fait stérile, pas sûr qu’elle soit l’héritière.
Amanda ! Pauvre Amanda, j’ai découvert une chose horrible : Nounou Cécile est une voleuse ! Non seulement elle t’a piqué des billets sur ton arbre pendant que t’étais au travail –(si-si, je l’ai vue !) mais regarde bien sur la photo : Là tu as encore une douche.
Et là t’en a plus !
Qu’est ce qui s’est passé, à ton avis ?
Je vais te le dire ce qui s’est passé : Dès qu’elle a vu le tacot qui te ramène du travail se pointer au bout de la rue, elle a regardé dans ton portefeuille et a jugé que t’avais pas les moyens de la payer. Alors elle s’est servie elle-même et elle t’a piqué ta douche, cette harpie.
Elle est pire que le voleur déclaré qui lui s’était contenté d’une chaise.
Bon, on va pas en faire un drame, hein, ma grande ? Faut voir le bon côté des choses : trois jours sans aller travailler, mais la paye qui tombe quand même, et l’arbre à simflouzes à portée de main pour que personne d’autre que toi ne profite de la récolte. C’est-y pas une bonne chose, ça ? Pour te distraire, t’as le journal à éplucher et le xylophone à partager.
Et puis, t’as aussi les visites de Bruno qu’on ne pourra plus traiter de stérile, nan-nan-nan
Sais-tu que tu me ferais presque pitié, toujours entre le rouge foncé et le rouge clair, ta chaise pas si confortable que ça, -mais toujours plus que ton lit- et ta gamine… c’est pas pour dire Amanda, mais elle pourrait trouver d’autres jeux que de patouiller dans les WC. Dire que tu lui as offert un jeu de logique (ben oui, le xylophone, c’était pas une bonne idée, elle te réveillait en tapant dessus).
Et puis tu as lui a refilé ta peur du loup, à la bambine. Si c’est tout ce qu’elle a comme héritage… tu m’as comprise.
Ce que je comprends pas, vois-tu Amanda, c’est que tu me fais une fixation sur ton voleur de chaise, alors que t’attends le retour de la nounou avec une grande impatience.
Une chaise, pfffeuh ! C’était peut-être moins important que ta douche, non ?
Oui, je sais bien Amanda, c’est long d’apprendre la propreté à ta fille sans pouvoir profiter des biberons corsés au lait futé. Mais dis-toi bien que grâce à ça, ta fille aura des chances de bien grandir. Ca vaut bien des petits sacrifices. Sans compter qu’elle pourra s’y traîner toute seule, sur le pot, après.
Je dis bien traîner, je parle pas de marcher. Faut rester lucide, quand même !
Et maintenant, mesdames, messieurs, dans la série prestidigitation :
Le grand retour de la douche !
Ah, on se sent mieux, hein Amanda ? Dommage que Leï ne puisse pas profiter de la douche, elle ! D’ici que t’aies les moyens de t’offrir une baignoire... Nan, je voudrais pas te décourager, bien sûr que t’auras une baignoire… un jour peut-être.
Et au terme de la deuxième semaine de ce challenge, tu me récoltes royalement… attends que je compte sur mes doigts…
Zéro points !
(Grommelle dans mon coin).